Créé par la fondation suisse du même nom, Race For Water est un bateau fonctionnant entièrement aux énergies renouvelables : le solaire essentiellement mais aussi l’hydrogène et l’éolien. Son équipage se lance dans un périple de 5 années afin de sensibiliser la population du monde entier au fléau de la pollution dans les océans.
Sommaire
Un tour du monde de 5 ans
Pendant 5 ans, le catamaran long de 35 mètres, va promouvoir les énergies renouvelables autour du globe en passant par trois événements majeurs : la Coupe de l’America à Hamilton aux Bermudes, les JO de Tokyo au Japon et l’exposition universelle à Dubaï aux Emirats arabes unis. En démontrant que des technologies permettent de réduire, et même de supprimer les émissions des navires, la fondation souhaite préserver les océans de la pollution maritime.
Race For Water a déjà réalisé, entre 2010 et 2012, le premier tour du monde à l’énergie solaire. Alors appelé Planet Solar, le bateau générait de l’électricité grâce à 500 m² de panneaux solaires fixés sur son pont. Pour ce nouveau voyage, il possède toujours ses panneaux, mais est désormais équipé de deux nouvelles sources d’énergies : le vent et l’hydrogène. Pour l’éolien, le navire utilisera un kite (cerf-volant) développé par la société allemande Skysails. « Cette solution sera disponible dès l’année prochaine, précise Stephan Wrage, le président. Le Race For Water sera le premier bateau à l’avoir. » Un point important puisque l’ensemble des technologies utilisées à bord du navire est déjà commercialisé et donc utilisable dès à présent.
Un outil scientifique et pédagogique
Lors de son périple, le navire permettra de réaliser des études scientifiques. Au retour de son premier tour du monde, le bateau a été reconverti en plate-forme d’expédition scientifique. Sur les 200 m² disponibles à bord, la moitié est aménagée en laboratoire. Le Race For Water offre la précision d’un bateau à moteur, pour toutes les phases stationnaires, mais aussi la neutralité d’un voilier, aucune émission ne vient brouiller les expériences réalisées.
La fondation suisse veut aussi utiliser le navire pour mettre en avant la lutte contre les déchets plastiques, principale source de pollution des océans. « Environ 10% des plastiques finissent à la mer, estime Gérard d’Aboville. Ce serait une utopie, ou une fumisterie, de prétendre vouloir ramasser les plastiques en mer. » Il faut donc « sensibiliser » pour le capitaine. Un travail de longue haleine qui engrange de petites victoires. « L’arrêt des sacs de caisse en France » en est une.
Découvrez ici le trajet prévisionnel du Race for Water : http://www.usinenouvelle.com/mediatheque/9/8/6/000527689_illustration_large.jpg