Objectif neutralité carbone d’ici 2050 : les agriculteurs et agricultrices ajustent progressivement leurs pratiques pour tenir compte du climat et réduire leur impact environnemental. La production d’énergie solaire arrive parmi les solutions les plus fiables pour les agriculteurs qui peuvent, tout à la fois, améliorer les performances énergétiques de leur exploitation et s’assurer un revenu complémentaire.
L’agriculture est le deuxième secteur d’émissions de gaz à effet de serre (GES) en France, juste derrière les transports. En 2020, elle a rejeté l’équivalent de 83 millions de tonnes de CO2. Ces émissions résultent surtout de la digestion des ruminants, du stockage des effluents, de l’usage des engrais azotés et de la consommation d’énergies fossiles.
Conscients de leur impact, les agriculteurs agissent pour limiter leur empreinte carbone. Et ça marche : les émissions de GES ont baissé de presque 10 % depuis 2000 ! Pour accélérer la tendance, les exploitants misent essentiellement sur les énergies renouvelables, en particulier l’électricité.
La France c’est 52 % de surfaces agricoles* qui consomment de l’énergie… mais en produisent aussi : de l’énergie verte en plus !
L’agriculture produit 20% des énergies renouvelables en France*. L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) estime que les exploitations agricoles françaises, impliquées dans la production d’énergie renouvelable, pourraient être au nombre de 90 000 en 2023 et de 140 000 en 2030. La filière agricole est donc incontournable pour le développement des énergies renouvelables. D’ailleurs, elle représente à elle seule 13 % de la production d’énergie photovoltaïque en France*.
*Source : ADEME (Agriculture et énergies renouvelables, 2018).
Dans une enquête en ligne, réalisée en juin 2021 en partenariat avec l’APCA (Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture) auprès de plus de 900 agriculteurs, EDF a interrogé des agriculteurs et des agricultrices sur les actions qu’ils avaient lancées pour réduire leurs émissions carbone. Résultat : l’installation de panneaux solaires arrive en première place pour 28% d’entre eux.
Un tiers des Français estime que les agriculteurs ont un rôle essentiel à jouer dans la protection de l’environnement. « Nous devons tenir compte de ce que veulent les consommateurs, changer nos modes de production pour une agriculture plus vertueuse » soutient Pierre Guez, ex-directeur général du groupe coopératif Dijon Céréales.
Installer des panneaux solaires c’est engager son exploitation agricole dans la transition énergétique. Les panneaux solaires pourront alimenter, en autoconsommation, les salles de traites, les lampes chauffantes des poulaillers, un bâtiment d’élevage de porcs… Avec à la clé une économie d’énergie significative, et une baisse des factures d’électricité.
Si vous ne consommez pas l’intégralité des kWh produits, vous pouvez devenir fournisseurs d’énergie verte en vendant votre surplus de production à EDF Obligation d’Achat. Vous pouvez même décider de vendre l’intégralité de votre production. L’intérêt est double : vous vous assurez un revenu complémentaire, pérenne et fiable tout en amortissant les coûts de votre installation agricole. « Le soleil peut payer les aménagements, résume André Bernard, président de la chambre régionale d’agriculture de PACA. Par exemple, une serre photovoltaïque sur deux ou trois hectares peut permettre à un jeune agriculteur de s’installer sans trop d’investissements, puis de produire en local pour des besoins alimentaires locaux. » L’exemple est également valable pour les hangars que EDF ENR propose d’équiper de modules photovoltaïques.
Pour plus d’information, retrouvez notre article dédié aux modalités et au tarif de l’aide Obligation d’achat (révisé tous les 3 mois par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE)).
Bonne nouvelle : les banques sont prêtes à investir dans les projets photovoltaïques. Mélanie Vilboux, directrice à la Banque Populaire Grand Ouest, est catégorique « le financement n’est pas un frein ». Un constat partagé par Philippe Leroux, directeur général de la fondation Avril, « il s’agit des dossiers les plus faciles à monter puisqu’il n’y a pas de problème commercial avec le rachat de l’énergie ».
Sans compter que les agriculteurs peuvent recourir à des aides pour financer une grande partie du projet, à commencer par la prime à l’autoconsommation (selon la puissance installée).
Source : les témoignages sont extraits du livre blanc EDF « Quelles transitions énergétiques pour le secteur agricole ? » – Juin 2021
Trois grands types de projets peuvent être menés dans le domaine du solaire photovoltaïque :
