Le risque zéro n’existe pas. Et lorsque l’on souhaite s’engager dans l’autoconsommation, il est logique de s’intéresser aux éventuels dangers et inconvénients liés aux panneaux solaires. Ont-ils un impact sur la santé ? Peuvent-ils causer des incendies ? Comment résistent-ils aux aléas climatiques ? EDF ENR fait le point.
La première crainte liée aux panneaux solaires est souvent celle liée à la santé. Comme pour le compteur Linky, de nombreuses personnes redoutent les ondes électromagnétiques que peut émettre un panneau solaire.
On le sait, une trop forte exposition aux ondes peut avoir des conséquences sur la santé (échauffement des tissus biologiques, troubles visuels, maux de tête, etc.). C’est pourquoi, la réglementation fixe des seuils maximaux. Comme le rappelle l’association Négawatt « La Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants recommande une limite d’exposition au champ magnétique de 83 microteslas (μT) pour le grand public ».
Équipement électronique, le panneau photovoltaïque émet bel et bien des ondes. Toutefois, elles sont très faibles. De ce fait, elles sont sans danger sur la santé humaine ou même sur celle des animaux. En effet, lorsque l’on se trouve à un mètre des modules photovoltaïques, on retrouve le niveau naturel du champs terrestre, de l’ordre de 45 µT en France.
A proximité d’un onduleur, ce champ peut atteindre 50 µT, soit autant qu’un lave-linge ou un four électrique allumé, ce qui reste largement en dessous des normes de sécurité. Il n’y a donc aucun risque à craindre à installer des panneaux solaires sur sa toiture.
Si les panneaux sont sans dangers pour la santé peuvent-ils occasionner des incendies ? La réponse est oui, dans de très rares occasions. Un panneau photovoltaïque est un module en lien avec le circuit électrique du logement et le réseau d’électricité. Comme pour toute infrastructure électrique, il existe un risque d’incendie avec des panneaux solaires.
Cependant, il s’agit d’un risque extrêmement limité. Un sinistre peut se produire :
Dans ce dernier cas, le départ de flammes n’est pas lié à l’équipement photovoltaïque lui-même. Il peut se produire avec n’importe quel équipement électroménager.
Pour éviter les incendies, il convient de confier la pose de vos panneaux photovoltaïques à un professionnel qualifié ou certifié par un organisme conventionné par l’État. Les certifications assurent que l’installateur respecte les normes de sécurité, notamment électrique pour certaines d’entre elles.
Le raccordement de panneaux solaires au réseau électrique est très encadré. Pour des raisons de sécurité, avant la mise en service de votre centrale solaire, il est obligatoire d’obtenir une ou attestation CONSUEL (COmité National pour la Sécurité des Usagers). Cet organisme indépendant est notamment chargé de vérifier la sûreté des installations photovoltaïques raccordés au réseau Enedis. Si la votre n’est pas conforme aux normes, alors le CONSUEL vous demandera de procéder à de nouveaux travaux.
Les vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus intenses chaque année. Mais, alors que le panneau solaire a besoin de la lumière du soleil pour fonctionner, il n’apprécie pas particulièrement la canicule. En effet, lorsque les températures extérieures montent au-delà de 25°C, le module enregistre une perte de rendement de 0,5 % de performance par degré supplémentaire.
En revanche, d’un point de vue sécurité, la canicule ne risque pas d’occasionner des surchauffes ou incendies sur le panneau solaire. Ils sont conçus pour résister aux fortes chaleurs.
Lors de canicule, l’installation peut monter fortement en température. En ces périodes, évitez les opérations d’entretien des panneaux solaires. L’eau froide sur la surface pourrait créer un choc et endommager l’équipement.
Tout d’abord, il faut savoir que les panneaux solaires n’attirent pas la foudre. En cela, leur installation ne constitue pas un danger pour votre maison.
En revanche, on le sait, en cas d’orage, lorsque la foudre tombe à proximité d’un logement, elle endommage parfois son circuit électrique en causant des surtensions. De ce fait, elle peut altérer votre panneau solaire et le reste de l’installation (onduleur et câble). Toutefois, c’est assez rare. Il faut savoir que pour des raisons de sécurité, les panneaux photovoltaïques sont mis à la terre. La foudre s’évacue dans le sol afin d’éviter tout danger pour les occupants.
Si votre région fait face à de nombreux épisodes orageux, vous pouvez vous assurer un niveau de protection supplémentaire en installant un paratonnerre sur votre toit. La réglementation impose la mise en place de parafoudre dans les coffrets de protection mis en place lors de l’installation photovoltaïque.
Les panneaux solaires EDF ENR répondent à la norme internationale IEC (Commission Electrotechnique Internationale, n° IEC 161215). Cette certification est garante de qualité en matière de stabilité mécanique et de respect des paramètres électriques. Pour répondre à cette norme, les panneaux ont subi des tests de projection de boules de glace. Ils sont donc résistants aux intempéries du type grêle et neige.
Toutefois, si les grêlons sont gros et importants, il se peut qu’il abîment vos panneaux et cela va alors altérer leur production. Dans ce cas-là, il faut remplacer les panneaux abîmés par des modules neufs. Cette opération peut être prise en charge par votre assurance.
Si vous raccordez vos panneaux solaires photovoltaïques au réseau Enedis, ceux-ci doivent être couverts par une assurance de responsabilité civile. En général, elle est incluse dans votre assurance habitation ou multirisque habitation (MRH). De ce fait, lorsque l’on installe des panneaux solaires sur son toit, il est obligatoire de prévenir son assureur. En effet, celui-ci peut décider de faire évoluer vos primes d’assurance.
Il faut savoir que la hausse de la prime d’assurance n’est pas forcément liée aux dangers que représentent éventuellement les panneaux solaires. Ceux-ci sont minimes. Si le montant de votre assurance augmente c’est plutôt parce que le passage à l’autoconsommation fait prendre de la valeur à votre bien immobilier.
La garantie « dommages aux biens » est optionnelle. Toutefois, il peut être intéressant d’ajouter cette garantie dans votre assurance. En effet, elle couvre les dégâts liés aux intempéries, comme la foudre ou la grêle. Comme l’explique l’Ademe, « en cas d’incendie ou de bris de glace, l’installation sera remplacée à neuf, ou avec application d’un degré de vétusté, comme pour le reste de votre habitation ».
Optionnelle, l’assurance « perte d’exploitation » permet de vous indemniser en cas de panne ou si l’installation est cassée. Elle vient compenser l’éventuel manque à gagner issu de la vente d’électricité en obligation d’achat. En général, elle n’est pas conseillée aux particuliers. En effet, le produit des ventes est souvent inférieur à la prime d’assurance. Cela n’est donc pas toujours rentable.
Ce type d’assurance s’adresse avant tout aux professionnels qui disposent de centrales de puissance plus importantes et qui vendent des volumes plus conséquents.
