La consommation de la climatisation pèse sur nos factures d’électricité. Et elle joue sur notre empreinte carbone. D’après l’Ademe, elle représente 5% des émissions de gaz à effet de serre du secteur bâtiment. Pour réduire nos dépenses en énergie et notre impact environnemental, mieux vaut éviter la clim. Seulement voilà, vous avez beau suivre à la lettre les bons conseils pour maintenir votre logement frais l’été et mettre en pratique les gestes éco responsables pour limiter vos consommations en période de fortes chaleurs : rien n’y fait. Quand les épisodes de canicule s’éternisent, votre logement emmagasine la chaleur et vous songez à la climatisation. Mais alors, comment choisir convenablement son système de climatisation ? Comment décrypter les étiquettes de performance énergétique des différents modèles de climatiseurs ? D’ailleurs, ça consomme beaucoup d’électricité un climatiseur ? Et, finalement, combien ça coûte un été de clim ? EDF ENR vous en dit plus.
Selon l’Ademe, un climatiseur consomme environ 304 kWh d’électricité par an en moyenne. Mais l’usage est très variable. Dans le Sud-Est de la France, où les logements sont souvent plus équipés, la moyenne passe à 482 kWh d’électricité par an. Cela représente entre 76 € et 121,27 € sur la facture d’énergie au tarif réglementé de l’électricité.
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Pour calculer la consommation d’une heure de climatisation et son prix, il faut utiliser la même formule que précédemment :
Puissance en watts x une heure par jour x un jour/1000
Admettons que votre climatisation présente une puissance de 2 500 Watts, le calcul a poser est le suivant :
2500 x 1 x 1 /1000 = 2,5
Une heure de climatisation consomme donc 2,5 kWh. Au tarif réglementé de l’électricité, en option base le prix du kWh est porté à 0,2516 € en juillet 2024.
2,5 x 0,2516 = 0,629 €
En moyenne, une heure de climatisation coûte donc 63 centimes.
Ramené à tout un été, si l’on regarde les calculs posés précédemment, on peut dire que la climatisation consomme environ 375 kWh, à raison de 3 heures par jour pendant 50 jours. Au tarif réglementé, cela représente 94,35 €.
Bien entendu, les chiffres cités précédemment sont des moyennes. Plus l’on dispose d’une grande surface, plus il faut opter pour une climatisation puissante et plus la facture grimpe. En moyenne, il faut compter 1000 watts de puissance par tranche de 10 m2.
Avant d’opter pour un système de climatisation, un état des lieux s’impose. Il existe plusieurs grandes familles de climatiseurs. Voici les principaux.
Il est conçu pour rafraîchir une seule pièce. La clim réversible mono split est le système le plus vendu en France. Une unité est installée à l’intérieur et une autre unité en extérieur.
Idéal pour climatiser plusieurs pièces. Il fonctionne avec une unité en extérieur et plusieurs unités en intérieur, 2 à 5 en général. Sachez que certains systèmes multisplit sont modulables : vous pourrez d’abord installer une unité extérieure et rajouter progressivement des unités intérieures, en fonction de vos besoins.
La pompe à chaleur air-air, communément appelé « clim réversible », est un système de chauffage et de rafraîchissement.
Comme son nom le laisse entendre, la clim réversible permet de rafraîchir un espace quand il fait trop chaud, mais aussi de le réchauffer quand il fait trop froid. Sa fonction première est le rafraîchissement mais en cas de températures très basses l’hiver, la clim réversible peut devenir un chauffage d’appoint idéal et peu énergivore.
Le fonctionnement d’une clim réversible repose sur la présence d’un compresseur (qui compresse les calories de l’air) et d’un fluide frigorigène dans l’appareil. Pour bien comprendre le fonctionnement d’un climatiseur, imaginez un frigo. Pour maintenir une température basse et constante à l’intérieur du frigo, le système de réfrigération évacue de la chaleur à l’extérieur, à l’arrière du frigo. De la même façon, une climatisation classique évacue la chaleur qu’elle produit pour maintenir votre logement frais à l’extérieur. Quand la clim est réversible, vous pouvez inverser le système au besoin : la chaleur se diffuse dans votre habitation et l’air frais est évacué dehors, via une unité extérieure.
Petit appareil, vous pouvez le déplacer dans la pièce grâce à ses roulettes. Il est relié à l’extérieur par une gaine d’évacuation. Il s’agit plutôt d’une climatisation d’appoint. En général, ces modèles sont très énergivores.
Le prix global, incluant le matériel, l’installation et la mise en service, varie considérablement. D’après le fabricant Thermor, les premiers prix débutent autour de 2000€ TTC pour un système mono-split (climatisation d’une seule pièce) et peuvent atteindre environ 10 000€ TTC pour un système multi-split (climatisation de toute une maison).
Si le climatiseur est parfois indispensable en été, il est nécessaire d’en modérer la consommation. Comment faire ? Voici quelques astuces.
Ne laissez pas la climatisation allumée en permanence. Faire des pauses régulières permet de réduire la consommation énergétique. Utilisez la climatisation uniquement lorsque c’est nécessaire. Privilégiez d’autres méthodes de refroidissement, comme le ventilateur.
D’après l’Ademe, un ventilateur consomme 5 kWh par an contre 304 kWh pour la climatisation. C’est sans conteste un moyen plus économique pour rafraichir votre logement.
Fermez les portes et fenêtres quand la clim tourne ! Il est même préférable de fermer les volets afin de filtrer les rayons solaires. Cela permet de préserver la fraicheur à l’intérieur.
Une bonne isolation thermique permet de conserver la fraîcheur à l’intérieur et de réduire les besoins en climatisation. Assurez-vous que les murs, le toit et les fenêtres sont bien isolés. Si cela n’est pas le cas, vous pouvez penser à entamer des travaux de rénovation énergétique. Des aides comme les CEE (Certificats d’Economies d’Energie) ou MaPrimeRénov’ peuvent vous permettre de diminuer le montant du chantier.
Régler la température de la climatisation à un niveau modéré permet de réduire la consommation d’énergie. Ne pas descendre en dessous de 26°C est une bonne pratique pour éviter une consommation excessive. Comme l’explique l’Ademe « sachez qu’en passant la température de consigne de 22 °C à 26 °C, on divise par deux la consommation électrique. »
L’utilisation de panneaux solaires pour alimenter la climatisation permet de réduire les achats auprès du fournisseur d’électricité et d’utiliser une énergie renouvelable.
En passant à l’autoconsommation, vous pouvez produire votre propre électricité et réduire l’impact environnemental de votre climatisation. Vous faites d’une pierre deux coups !
Tout savoir sur l’autoconsommation solaire
Veillez à l’entretien régulier de votre appareil – à commencer par le nettoyage des filtres – pour limiter la consommation d’énergies et limiter les risques de fuite des fluides frigorigènes. Si vous disposez d’une pompe à chaleur, sachez qu’un entretien est obligatoire à minima tous les deux ans.
Afin de réduire la consommation de la climatisation, encore faut il bien choisir son équipement. Pour ce faire, plusieurs conseils sont à suivre.
Système écologique, la pompe à chaleur air-air est éligible aux aides à la rénovation énergétique comme les primes CEE. Elle fait partie des dispositifs de rafraichissement les plus performants. Économe en énergie, elle peut aussi servir de chauffage l’hiver. C’est pourquoi, elle convient parfaitement à des résidences secondaires ou à une installation des régions au climat doux comme le sud de la France.
Selon la configuration de votre logement, il vous faudra choisir un modèle de climatiseur plus ou moins puissant, plus ou moins performant.
La classe énergétique du climatiseur va vous permettre de choisir un appareil proposant le meilleur rendement. Par un exemple, un climatiseur étiqueté classe énergétique A aura un meilleur rendement qu’un climatiseur classé C de puissance similaire.
Quand on s’intéresse à la performance énergétique d’une clim, le coefficient de performance (COP) est un indicateur fiable qui vous permet de choisir des modèles plus ou moins énergivores. Cela dépend également si vous optez pour une climatisation classique, c’est-à-dire d’une climatisation électrique, ou bien d’une climatisation réversible, c’est-à-dire d’une pompe à chaleur air-air.
Le coefficient de performance (COP) indiqué en valeur saisonnière (SEER pour le rafraîchissement et SCOP pour le chauffage) indique le nombre de kWh de chaleur produits, pour 1 kWh d’électricité consommée. Un COP supérieur à 3,6 est la certitude d’un système très performant.
Regardez aussi de plus près le taux de déshumidification du climatiseur, exprimé en litres par jour (l/j). Plus le taux est élevé, plus la quantité d’humidité contenue dans l’air sera importante. Donc, si vous recherchez une clim capable de réguler l’hygrométrie à la maison, misez sur un appareil avec un taux élevé.
La puissance frigorifique exprimée en kilowatts (kW) représente la capacité de production de chaleur de la pompe à chaleur. La puissance moyenne des pompes à chaleur air-air se situe entre 2 et 20 kW.
Selon la configuration de votre logement, il vous faudra choisir un modèle de climatiseur plus ou moins puissant. Les modèles de climatiseurs varient entre 1 500 et 4 000 watts.
Plus un climatiseur est puissant, plus il consomme d’électricité. En revanche, une puissance trop faible amène le climatiseur à fonctionner en surrégime et donc à surconsommer.
Objectif : trouver le bon appareil pour le bon espace. Nous vous conseillons de prévoir 100W à 130W par mètre carré pour une hauteur sous plafond de 2,50 m.
Pour une installation optimale et adaptée, nous vous recommandons de faire réaliser un bilan thermique auprès d’un professionnel.
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En utilisant un climatiseur connecté, vous pouvez faire des économies d’énergie. Il est facile de programmer les plages horaires auxquelles vous souhaitez faire tourner la climatisation pour gagner en confort en évitant les surconsommations.
Les climatiseurs font toujours un peu de bruit. Soyez attentifs aux décibels (dB) indiqués sur votre appareil. À titre indicatif, une climatisation dite « silencieuse » affiche un volume sonore moyen entre 20 et 30 dB.
FAQ
La vente des systèmes de clim augmente à mesure que les températures augmentent. Indispensable dans certains cas, les climatiseurs ont aussi un coût écologique. En rejetant l’air chaud dehors, ils contribuent paradoxalement à l’augmentation de températures extérieures, au risque de créer des îlots de chaleur.
Une fois échappés dans l’atmosphère, lors des pannes par exemple, les fluides frigorigènes des clims sont de puissants gaz à effet de serre. L’ADEME prévoit d’ailleurs une émission de plus de 5 millions de tonnes équivalent CO2 de fluides frigorigènes en 2025.
Enfin, les clims consomment beaucoup d’énergie. À tel point que l’on constate un pic de consommation d’électricité l’été. Vous pouvez à ce titre faire des économies d’énergie en raccordant votre climatiseur à des panneaux solaires.
Même si les systèmes de clim sont de plus en plus performants, un climatiseur reste un appareil énergivore. En moyenne, pour une utilisation d’environ 4 heures par jour, votre facture d’électricité augmentera d’environ 15 % par mois. Et si vous faites tourner la clim plus de 4 heures par jour, comptez plutôt une augmentation mensuelle de 25 %.
Il s’agit d’une moyenne, l’impact sur votre facture d’électricité est plus ou moins important en fonction de la puissance de votre clim et de votre fournisseur d’électricité.
