Accueil » Guide solaire » 5 questions sur l’éco habitat… et leur réponse
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L’éco-habitat, vous connaissez ? Il s’agit d’un logement bioclimatique basse énergie fabriqué à partir des matériaux écologiques sélectionnés selon le climat local. C’est le logement idéal pour tendre vers les objectifs de l’État en matière de décarbonation. En l’occurrence, la nouvelle Stratégie nationale bas carbone, qui vise la neutralité carbone d’ici à 2050. Les systèmes constructifs vont donc s’en trouver modifiés. Et bonne nouvelle ! Les techniques, matériaux et procédés pour accompagner cette transition existent déjà. Certains bâtiments dits à énergie positive produisent même plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Vous êtes particulier et voulez participer à l’effort commun, pourquoi ne pas miser sur l’écohabitat ? Une bonne idée si vous vous demandez comment réduire votre facture d’électricité dans un contexte d’explosion du coût d’énergie.  

Qu’est-ce que l’éco-habitat ?

Un éco-habitat doit s’ancrer au maximum dans son environnement naturel, être construit à partir de matériaux durables et utiliser des énergies renouvelables exploitées localement. C’est aussi penser la recyclabilité des matériaux, préserver la biodiversité… Tous ces éléments induisent une profonde réflexion en amont de votre projet immobilier. 

Quels matériaux choisir et fuir, pour un éco-habitat ?

Qui dit éco-habitat, dit éco-matériaux à faible impact environnemental. Dans ce type de logement, le maître d’œuvre doit préférer les matériaux biosourcés, donc issus de la biomasse végétale et animale. Plutôt que les matériaux énergivores, comme le polystyrène ou le béton.

Matériau biosourcé par excellence, vous pourrez utiliser le bois en structure, pour les menuiseries, le sol, la façade… Renouvelable, il est aussi un puits de carbone. Les industriels développent également des mortiers et bétons bas carbone, comme le béton de chanvre. Concernant les peintures, colles et adjuvants, préférez des formules à base de produits naturels. 

Quel type de chauffage et d’isolation pour un éco-habitat ?

Pour ce qui concerne la production de chaleur, les énergies fossiles comme le fioul sont à proscrire. Privilégiez l’installation d’une chaudière biomasse (bûche ou pellet) ou d’une pompe à chaleur. Cette dernière demande beaucoup de travaux dans le cadre d’une rénovation, mais peut être intégrée dès la phase de conception d’un projet. Elle va utiliser les calories présentes naturellement dans l’air, le sol ou l’eau et diffuser cette énergie sous forme de chaleur. Certains modèles réversibles assurent le refroidissement en rejetant les calories de l’intérieur vers l’extérieur. Une pompe à chaleur, c’est jusqu’à 90 % d’émissions de CO2 en moins par rapport au fioul. 

À noter qu’une maison bien isolée, c’est un chauffage optimisé. Là encore, priorité est donnée aux matériaux biosourcés. Exit les laines minérales et isolants synthétiques. Leur production demande beaucoup d’énergie et une fois mis en œuvre, ils dégagent des polluants et/ou des substances nocives. 

Préférez-leur la ouate de cellulose, la fibre de bois, le chanvre ou le lin. Ces matériaux d’isolation sont renouvelables et dégagent peu de substances nocives ou polluantes. 

Quelles économies envisageables avec des dispositifs bioclimatiques ?

Tous ces matériaux et systèmes coûtent cher. Mais au final, un bâtiment éco-conçu améliorera grandement la performance énergétique d’un logement. 

Selon EDF, des murs et des combles bien isolés représentent respectivement 37 % et 32 % d’énergie économisée. Comptez 8 à 12 % d’économies pour le changement des menuiseries, et 35 % pour l’installation d’un système de chauffage performant. 

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La prime éco habitat+ c’est quoi ?

Pour soutenir les particuliers dans leurs travaux de rénovation énergétique, les pouvoirs publics déploient des aides comme MaPrimeRénov’, l’éco-prêt à taux zéro ou les Certificats d’économie d’énergie. D’autres dispositifs ciblent l’éco-habitat sur un territoire donné. La Communauté de communes de Dunkerque délivre par exemple Eco-habitat+. Disponible depuis le 1er septembre 2021, cette aide se destine aux primo-accédants qui achètent une maison sur le territoire et souhaitent réaliser des travaux d’économie d’énergie. 

« Si le gain énergétique est de minimum 35 %, la subvention de base est à hauteur de 3 000 € et est majorée de 2 000 € si le diagnostic de performance énergétique du logement le classe avant travaux en catégorie F ou G », indique la Communauté de communes sur sa page dédiée. Alors, convaincus ?

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