Et si les rayons du soleil pouvaient aussi servir à l’éclairage de nuit ? C’est contre-intuitif, mais c’est pourtant ce à quoi servent les lampadaires solaires. Ils emmagasinent l’énergie de notre astre naturel au cours de la journée et éclairent les surfaces lorsqu’il est couché. Autonomes, intelligents, durables… Les lampadaires solaires n’ont que des avantages. Sans doute les connaissez-vous déjà ? Ils ont pignon sur rue dans les jardins, en bordure des allées et inondent peu à peu les espaces publics. Demain, les lampadaires solaires pourront-ils incarner une alternative aux bons vieux réverbères raccordés au réseau ? Un avenir prometteur dans un contexte où 5 % de la production mondiale d’électricité est consommée par l’éclairage public.
Un panneau solaire pour capter la lumière, un onduleur pour la convertir en énergie et une batterie pour faire le stock de cette ressource : et voilà ! Si l’on omet la diode électroluminescente (ou Led), le fonctionnement du lampadaire solaire est le même que celui de la grande majorité des installations solaires.
En revanche, le lampadaire solaire est un appareil qui peut être tout à fait autonome : cela signifie qu’il n’a pas besoin d’être connecté au réseau électrique. À la différence d’une bonne partie des installations photovoltaïques privées, car de nombreux propriétaires distribuent la production sous contrat d’Obligation d’achat (OA) avec EDF.
Grâce au module de panneau photovoltaïque placé à son sommet, le lampadaire solaire alimente sa batterie au cours de la journée. L’été, la puissance du soleil permet à ce candélabre de nouvelle génération de stocker un maximum d’énergie, de sorte d’illuminer avec force à la nuit tombée.
Autre avantage, un capteur peut allumer et éteindre le lampadaire solaire au gré de l’heure de la journée ; il peut également se mettre en marche ou s’éteindre suivant le signal émis par un détecteur de mouvement. Des solutions automatiques et pratiques, auxquelles on peut préférer une télécommande, ou même une centrale de commande si on possède plusieurs appareils branchés en réseau. De quoi économiser les batteries, ou simplement décider de quand le lampadaire solaire fonctionne !
C’est dans les années 1950 que le principe de lampe solaire voit le jour. Il s’est démocratisé à partir des années 1990 et connaît un développement rapide, parallèle à celui des progrès effectués par les lampes à Led. Il existe aujourd’hui une grande variété de modèles qu’on peut se procurer dans le commerce. De l’applique au candélabre, en passant par le projecteur ou la veilleuse, la lampe torche ou la balise.
Lors de l’achat, un consommateur voudra sans doute connaître l’intensité du flux lumineux de son appareil, dont la valeur est le lumen (lm). À ne pas confondre avec le watt, qui mesure la puissance ! On considère généralement qu’une petite lampe à Led d’1 watt, qu’on trouve par exemple sur les bandes et guirlandes à Led, va générer environ 120 lumens. Comptez autour de 3 600 lumens pour un projecteur à Led de 50 watts : un halo capable d’éclairer une partie entière d’un jardin ou d’un entrepôt !
Plusieurs solutions de stockage existent également : optez pour une batterie au lithium, au Nimh, etc.
De plus en plus de lampadaires tournant à la technologie photovoltaïque sont installés par les promoteurs, les bailleurs et les collectivités en France. Bonne nouvelle quand on sait que l’énergie consommée par l’éclairage public représente, dans les détails :
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les installations de lampadaire solaire trouvent du succès sur le continent africain, et globalement dans les pays tropicaux. Sous ces latitudes, les cellules photovoltaïques sont vivement alimentées par une luminosité régulière ; de plus, l’absence de câblage permet l’éclairage de sites isolés et lointains.
Autre particularité : le lampadaire solaire est l’ami de la faune nocturne ! Il représente une pollution lumineuse moins intense que les réverbères électriques et peut souvent s’allumer ou s’éteindre de façon intelligente.
Les lampadaires solaires ont tout pour continuer à éclairer nos parcs et jardins. On peut imaginer un futur où les dispositifs d’éclairage basés sur le solaire seront de plus en plus nombreux dans les espaces publics. D’autres technologies émergent, comme la peinture solaire, une invention prometteuse mais encore en phase de démarrage. Les lampadaires solaires, eux, ont déjà fait leurs preuves et séduisent de plus en plus de collectivités et de particuliers.
