Ce qu’on nomme énergie nouvelle est un synonyme d’énergie renouvelable : c’est-à-dire que la nature la renouvelle en permanence (vent, eau, chaleur de la Terre ou du Soleil…). Face au charbon, au pétrole ou au gaz naturel, l’exploitation d’énergie nouvelle représente un espoir face au dérèglement climatique. Les différentes formes d’énergies nouvelles s’appellent énergie solaire, pile à hydrogène, bioénergie, houle, etc.
À chaque énergie nouvelle ses avantages… et ses inconvénients ! Un tour d’horizon permet de lister des pistes intéressantes pour notre avenir. Alors, lesquelles sont les plus prometteuses ? Quels phénomènes naturels reste-t-il à apprivoiser ?
L’invention de la pile à combustible à partir d’hydrogène (ou dihydrogène) date de 1839. C’est le chimiste allemand Christian Schönbein qui a découvert ce générateur électrique miniature. Il s’est longtemps heurté à des inconvénients de taille : composants rares, coûts de fabrication élevés. La pile à combustible hydrogène a attendu plus d’un siècle avant de susciter un vrai intérêt de la communauté scientifique. Mais quelle revanche : dès les années 1960, elles équipent les missions du programme spatial Apollo.
Face à l’enjeu de la transition climatique, les piles à combustible à hydrogène sont une des technologies les plus en vue. Et pour cause : l’ambition est d’équiper les automobiles d’un futur sans véhicules thermiques. C’est dire le potentiel d’un tel marché !
Quelques avantages :
Et c’est là tout le problème : aujourd’hui, il est issu à 95 % des énergies fossiles : charbon, pétrole et surtout gaz naturel. Indirectement, l’hydrogène est en fait un grand émetteur de CO2.
Produire de l’hydrogène faiblement carboné (ou “hydrogène vert”), c’est possible grâce au phénomène de l’électrolyse de l’eau. Une option encore marginale, car plus coûteuse que l’extraction à partir d’hydrocarbures.
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La biomasse, c’est l’utilisation comme énergie biodégradable des déchets et résidus agricoles, industriels et ménagers. Leur combustion alimente la grande famille des bioénergies. Le meilleur exemple ? Du bois qui brûle ! Probablement la toute première énergie domptée par l’être humain.
Depuis Homo erectus il y a 780 000 ans, on brûle toujours du bois pour se chauffer ! Mais aussi bien d’autres matériaux : excréments d’animaux, rejets issus de la pêche ou de l’exploitation agricole, compost… L’énergie de la combustion permet aussi de fabriquer de l’électricité et du carburant. Le biogaz en est la forme gazeuse et est produit par fermentation : on appelle ce processus méthanisation. Contrairement au gaz naturel, le biogaz est une énergie renouvelable.
En France, la part des bioénergies dans le mix énergétique représente 1 à 2 % (1,6 % en 2019). C’est considérablement moins que certains pays comme le Royaume-Uni (10 %), le Brésil (9 %) ou l’Inde (8 %). Cela devrait changer : des objectifs sont fixés pour qu’à l’horizon 2050, la part de l’énergie issue de la biomasse (bioélectricité, biocarburants, biogaz…) atteigne 40 %.
L’énergie houlomotrice est celle produite par les vagues et leur oscillation à la surface de l’eau. À ne pas confondre avec l’énergie marémotrice (qui fonctionne à la force des marées), c’est l’une des énergies issues de la mer et de l’océan.
Après un premier brevet déposé en 1799, les expériences suivantes n’ont pas rencontré le succès escompté.Pourtant, la force des vagues a connu un regain d’intérêt dans les années 2000. En 2008, la ferme à vagues d’Aguçadoura, au large du Portugal, devient la toute première centrale houlomotrice de l’histoire… avant de fermer suite à des pannes à répétition et un rendement moins efficace que prévu.
Il n’empêche que la force houlomotrice affiche un potentiel hors du commun : le Conseil mondial de l’énergie estime que cette énergie pourrait couvrir 10 % de la demande annuelle mondiale d’électricité. En France métropolitaine, le potentiel est estimé à 40 TWh/an : c’est 7,5 % de la production énergétique française en 2019. Ne reste plus qu’à apprivoiser le phénomène !
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Avec la nécessité de la transition écologique et la hausse du coût des matières premières, les énergies renouvelables suscitent l’engouement. Aujourd’hui, elles sont encore loin de dépasser les énergies carbonées dans le mix énergétique mondial. Pourtant, on parie qu’elles n’ont pas fini de nous surprendre ! La preuve : malgré une idée largement répandue, la plupart sont anciennes et ont connu de fulgurants progrès :
Il en va de même des innovations en géothermie, en bioénergie ou toute autre énergie renouvelable. Des piles à hydrogène de plus en plus abordables, des panneaux photovoltaïques capables de produire de l’électricité la nuit… Les progrès de ce qu’on nomme l’énergie nouvelle permettent d’entrevoir un futur plus sobre et plus vivable. À condition d’en maîtriser l’exploitation
